Workshop 2018

Le 1er Workshop "Rhéologie et Traitement Biologique des Eaux et des Déchets", organisé par le Laboratoire de Rhéologie et Procédés (LRP), le Centre Européen de Recherche et d’Enseignement en Géosciences de l’Environnement (CEREGE), le laboratoire de Mécanique Modélisation et Procédés Propres (M2P2) et le CODEGEPRA avec le soutien du Groupement Français de Rhéologie (GFR) et de la Société Française de Génie des Procédés (SFGP) s’est tenu le 19 juin dans les locaux de l’ENSE3 à Grenoble.

Cette journée a permis de réunir près de 60 participants de toute la France (45% de chercheurs académiques, 20% de doctorants issus de 14 équipes, 35% de chercheurs industriels de 14 groupes ou PMI-PME). Elle s'est déroulée sous la forme de 2 keynotes de 40 minutes, 9 présentations de 25 minutes et une session posters. Le prix du meilleur poster a été remis par le CODEGEPRA à cette occasion.
Les différentes présentations et débats ont montré l’importance d’intégrer la rhéométrie par des outils rhéologiques adaptés à chaque cas, pour optimiser le dimensionnement, le fonctionnement ou la modélisation des procédés biologiques de traitement des eaux et des déchets. Dans nombre de ces procédés, les verrous sont essentiellement liés aux écoulements d'intrants biologiques complexes (suspensions bactériennes ou lisiers par exemple) et pourraient être levés en prenant en compte l'influence de la viscosité apparente de ces suspensions sur certains facteurs clés.
La diversité et la complexité des intrants tant du point de vue de leur composition (teneur en solides qui varie de moins de 1% en traitement des eaux à plus de 30-40% en traitement des déchets), et leur grande variabilité spatio-temporelle ont été particulièrement soulignées. Elles constituent des facteurs qui peuvent être difficiles à intégrer dans les mesures rhéologiques.
La question de la rhéométrie, notamment la réalisation de mesure in situ ou ex situ, ainsi que le choix du rhéomètre (rhéomètre commercial ou développé spécifiquement) et de géométries de mesure adaptées à la nature des matériaux a été abordée. Ceci a permis de souligner les potentialités différentes de chaque configuration, d'un point de vue applicatif.
Enfin l’utilisation de fluides réels et/ou de fluides modèles a été discutée. En effet, si les études sur des fluides réels restent essentielles d’un point de vue opérationnel, les fluides modèles offrent un intérêt fort pour la compréhension de certains mécanismes fondamentaux et pour l’utilisation d’outils expérimentaux et numériques.
Cette journée a permis de comparer et de discuter diverses approches théoriques et appliquées dans des contextes académiques et/ou industriels. Elle a également permis de favoriser les débats entre différentes communautés scientifiques (rhéologie, génie des procédés, mécanique des fluides). Ce dialogue est essentiel pour la prise en compte de cette problématique complexe en vue d’élaboration de solutions pérennes. Il se doit donc d’être poursuivi et les échanges ont montré des pistes de nouvelles collaborations, qui se poursuivront notamment au travers d’un forum ouvert prochainement mis en place.

Les organisateurs remercient tous les participants, l’ENSE3 pour son accueil, ainsi que tous les partenaires qui ont soutenu cette manifestation (Aix-Marseille Université, le CNRS, le CODEGEPRA, la FR ECCOREV, l’Institut Carnot POLYNAT, Grenoble Alpes Métropole, Grenoble INP, l'Université Grenoble Alpes).
Publié le  4 février 2022
Mis à jour le 26 octobre 2022